La capitale (Port-au-Prince) connaît une nette augmentation du phénomène de banditisme ces derniers jours. L’aire métropolitaine est quadrillée par des groupes armés, commettant kidnappings, assassinats, viols, vols à mains armées, sous les yeux impassibles des autorités gouvernementales. Ce mercredi 27 juillet, la capitale (Port-au-Prince) s’est réveillée sous un concert d’armes automatiques, notamment le centre ville, Champ-de-Mars, situé dans les parages du siège de la Présidence et du ministère de l’intérieur. Le groupe armé « krache dife » et certains hommes armés du Bel-Air se sont lancés dans un affrontement sans fin. À l’autre bout du Champ-de-Mars, d’était un champs de guerre.
Jeudi 28 juillet 2022 ((rezonodwes.com))–
27 juillet 2022, la veille du 107ème année de l’occupation américaine, commémoré ce 28 juillet 2022, le pays n’a pas pu renaitre de ses cendres. Son avenir est de plus en plus sombré avec une insécurité généralisée marquée par les cas d’enlèvement, les assassinats et les affrontements entre les groupes armés.
Ce mercredi 27 juillet 2022, les seigneurs de la terreur ont encore frappé. Port-au-Prince était en ébullition.
Aux environs de dix (10) heures du matin plusieurs rues de la capitale était désertée lorsque les gangs armés venant du centre ville et du Bel-Air se sont lancés dans une guerre sans fin pour l’obtention d’une portion de territoire.
Selon le constat d’un reporter de Rezo Nòdwès, à la rue Lamarre zone bas Lalue, les activités étaient au ralenti, le même constat pour l’aire du Champ-de-Mars. Certains occupants de la plus grande place du pays ont dû vider les lieux, effrayés par des tirs sporadiques.
À la rue Pavée, la rue de l’Énterrement, rue du Centre, le constat n’était pas différent. Les hommes lourdement armés occupent le périmètre. À poste marchand, l’un des quartiers proches de Bel-Air, la situation reste tendue. Des marchands ont été contraints de plier bagage pour rentrer chez eux, afin de fuir la fureur des gangs armés, enhardis par la passivité et le silence des autorités gouvernementales et de l’ONU.
Une situation qui dure depuis le début de la semaine. L’arrestation de « Ti Junior » semble avoir décuplé la colère des hommes de « krache dife ». Ariel Henry, Listz Quitel et les signataires de l’accord du 11 septembre donnent carte blanche aux ouvriers de la violence pour agir impunément.
Fort de ces constats, certaines activités au centre ville étaient paralysées. À la rue de l’enterrement, un citoyen a confié à micro fermé, qu’il s’est enfermé depuis trois jours à l’intérieur de sa maison. Ce qui n’est pas différent pour ceux du Bel-Air.
Au passage du vent de panique provoqué par les groupes armés dans le centre ville de Port-au-Prince, la cathédrale transitoire de Port-au-Prince a été incendiée.
Aux alentours du plus grand centre carcéral du pays, il y avait des échanges de tirs et un début de mutinerie, alors qu’un employé « graphiste » du quotidien le Nouvelliste, Franckel Rodolph a été touché par un projectile à la rue du centre.
La passivité des dirigeants placés sous la tutelle du Core Group continue de plonger le pays dans le chaos.
Anne S. Junie Dallemand, une fillette de six ans a été atteinte d’une balle perdue à Carrefour-Feuilles. Selon les informations recueillies, elle serait la progéniture d’un journaliste. Aujourd’hui la Faculté des Sciences a fui l’insécurité en annonçant un arrêt des activités académiques.
Le renouvellement du mandat du Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH) semble encourager les groupes armés à se livrer en toute quiétude dans la barbarie.
Ariel Henry et ses proches paraissent confortables dans l’insécurité. Jusqu’à date les promesses gouvernementales restent lettres mortes, la dégradation humanitaire atteint son niveau excessif de jour en jour et les gangs continuent de semer la terreur un peu partout.
Ariel Henry a du abandonner la Primature sur le boulevard Harry Truman pour que les hommes armés continuent leurs macabres aventures.
