Comme presque toutes les personnes frappées par les sanctions internationales, l’homme d’affaires Frantz Carl Braun se dit innocent, rejetant les allégations du Canada qui le place sur une liste de personnalités qui d’une façon ou d’une autre sont responsables de l’insécurité généralisée qui règne en Haïti.
Via la ministre des affaires étrangères, Mélanie Joly, le Gouvernement canadien a rendu publiques, vendredi dernier, des sanctions prises contre trois membres influents du secteur privé haïtien, à savoir Jean Mary Vorbe, Marc Antoine Acra et Carl Braun pour « leur participation à des actes de corruption importants qui alimentent la crise sécuritaire, politique et humanitaire qui sévit actuellement dans le pays ».
Dans une note publique d’information et de protestation, Carl Braun a mentionné n’avoir jamais eu, durant ses 69 ans d’existence dont 47 ans de carrière professionnelle, à participer, ni comme corrupteur, encore moins, comme corrompu, à aucune affaire, aucune transaction, aucun contrat avec l’Etat haïtien ou avec des personnes et entreprises privées nationales ou internationales, pour lesquels il aurait donné ou reçu un paiement, une commission, une prébende ou autres, contraire à la loi et à la déontologie.
« En outre, je n’ai jamais commis d’actes criminels et n’ai aucune relation, directe ou indirecte, financière, politique ou autre, avec les bandits et les gangs armés qui terrorisent la population haïtienne. Bien au contraire, ma famille, mes amis, mes employés, mes clients et mes entreprises ont souffert et souffrent encore de l’insécurité généralisé qui sévit en Haïti », a déclaré le Président Émérite de la UNIBANK.
Se disant blanc comme neige, Carl Braun veut recevoir des autorités canadiennes le dossier comportant les actes et faits concrets et verifiables qui lui seraient reprochés et qui auraient entraîné cette décision unilaterale afin de pouvoir organiser sa défense.
« J’entends prendre et prendrai toutes les dispositions pour défendre ma dignité. Je ne sous-estime pas la longueur du chemin, ni les couts personnels, familiaux et financiers qui y seront associés, mais je ne laisserai pas ma réputation d’homme honnête et intègre être souillée sans me défendre. Mon honneur le réclame », a conclu l’homme d’affaires dans sa note.