L’accusatrice de Joe Biden est à Moscou. Au début sa campagne présidentielle victorieuse, Tara Reade l’avait accusé d’agression sexuelle à l’époque où il était sénateur et où elle faisait partie de son équipe. Il avait vigoureusement nié. Elle vient de faire défection en Russie.
C’est une scène étonnante. Tara Reade donne une conférence de presse en direct à la télévision russe. Elle maintient qu’en 1993, Joe Biden l’a agressée sexuellement au Capitole. Ces accusations, jamais corroborées par la moindre preuve, n’ont pas entraîné de procès. Il n’y en aura jamais, car Tara Reade va demander la nationalité russe.
En Russie, elle se sent en sécurité, explique-t-elle. Elle ajoute qu’elle craignait pour son intégrité chez elle et dit que même l’élu trumpiste de Floride Matt Gaetz lui a dit qu’il ne pouvait pas garantir sa sécurité dans son propre pays.
À ses côtés, car elle est accompagnée et effectivement soutenue, il y a Maria Boutina, connue pour avoir fait de la prison aux États-Unis pour espionnage. Elle avait admis être un agent russe, infiltrant notamment la NRA, le lobby pro-armes pour se rapprocher des milieux ultra-conservateurs et établir des relations avec la campagne de Donald Trump. C’est d’ailleurs sous le mandat de l’ancien président qu’elle est expulsée vers son pays d’origine.
Elle y devient députée à la Douma sous les couleurs du parti du président Vladimir Poutine en 2021. C’est elle qui accueille Tara Reade dans son nouveau pays. L’Américaine assure qu’elle a été injustement accusée d’être un agent de la Russie, ce qui ne l’empêchera de tout faire pour en être une bonne citoyenne.