« Je ne pense pas que ce soit la bonne décision », a déclaré sans équivoque l’ancien Premier ministre du Kenya, actuellement chef de l’opposition. En effet, à l’unanimité, les opposants exigent des explications du gouvernement pour ne pas exposer les forces de l’ordre kenyanes qui, selon eux, ne sont pas préparées pour une telle mission. En effet, Raila Odinga s’interroge sur le choix du Kenya comme pays devant prendre la tête d’une force multinationale en Haïti, avec pour principal mission de combattre les gangs armés. Lors d’une interview accordée à KTN News, le chef de l’opposition se demande pour avoir écarté les États-Unis situés à deux pas d’Haïti, au lieu de venir en Afrique.
Pour l’heure, au Kenya le débat se fait sur la légalité du déploiement des militaires en Haïti qui, selon des experts, doivent bénéficier de l’approbation du Parlement comme ce fut le cas lors de l’envoi des forces de ce pays au Libéria. Entretemps, hier mercredi un remaniement ministériel a été effectué au Kenya et le ministre des Affaires Etrangères qui est très impliqué dans le dossier d’Haïti a été muté au Ministère de la culture.
À rappeler que le Conseil de Sécurité des Nations Unies (ONU) a adopté, le lundi 2 octobre 2023, la résolution autorisant l’envoi d’une force multinationale en Haïti. Avec 13 voix pour, 2 abstentions cette résolution proposée par les États-Unis et l’Équateur a été votée, lors d’une séance.
Cette force multinationale, dont le Kenya détiendra les commandes, aura pour mission de lutter contre les gangs armés qui règnent en maîtres et seigneurs dans le pays depuis quelque temps.