Aux Etats-Unis, plus précisément dans l’Etat de la Floride, « Haitian Compas Festival » qui fait la promotion de la musique haïtienne, particulièrement le Konpa, célèbre ses 25 d’existence. Bayfront Park est en feu !
Le 18 mai dernier, le groupe Kaï, accompagné du DJ Tony Mix, a donné le coup d’envoi avec la soirée « Welcome to Miami ». Il s’agissait de marquer l’anniversaire de l’événement et du coup de célébrer le bicolore haïtien. Le vendredi 19 mai, le public a eu droit au fameux « Black Party », l’une des plus grosses fêtes organisées par Haitian Compas Festival durant les week-end de Haitian Compas Festival. L’animation a été assurée par Nu Look, Kaï, Oswald Kadilak, Bedjine et Charlin Bato. Puis, le samedi 20 mai, le festival a lieu avec un line-up rempli d’artistes triés sur le volet. « Cette année, il y a Kaï, Nu Look, Klass, Ekip, Boukman Eksperyans, Bedjine et Kadilak qui participeront au festival pour la première fois, Rutshelle, Charlin Bato, Kodak Black, Florence … », a révélé le promoteur Rodney Noël, d’un air satisfait. 6 évènements marque le week-end, à commencer par la soirée du 20 mai, durant laquelle Nu Look et Baky ont assuré l’ambiance. Pour cette soirée du dimanche 21 mai, Klass, Rutshelle et Oswald feront le show pour la clôture, parce que toute bonne chose a une fin.
« Après cet événement nous allons essayer de discuter avec les responsables de la ville de Miami pour que la mairie supporte le festival compas. 45% des participants au festival sont des gens qui viennent d’ailleurs et sont des sources de revenus pour la ville de Miami », a annoncé M. Noël, qui, auparavant, avait souligné que le festival est « historique », un mouvement qui fait depuis 25 ans la fierté des Haïtiens d’ici et dans la diaspora.
À rappeler que « Haitian Compas Festival » est une initiative prise par Rodney Noël et son associé Jean Michel. Auparavant, le tandem organisait régulièrement des soirées de danse qui parvenaient à rassembler mille ou deux mille personnes. « Un jour nous nous sommes dit que si les soirées réunissent tous ces gens, pourquoi ne pas faire un festival ? Il y avait des groupes ethniques qui tenaient des festivals à downtown. Par exemple, la Colombie, le Brésil, la Jamaïque avaient leur festival, mais il n’y avait jamais eu de festival haïtien. La première édition a démarré un mois de juillet dans un parc à Virginia Beach. C’est un parc historique pour les Noirs. À ce moment le parc n’était pas approprié; il y avait des moustiques. C’est ainsi que Jean Michel a proposé qu’on déplace le festival vers le downtown, le centre-ville de Miami. Nous avons organisé l’événement en ce lieu pendant plus de quinze ans », se remémore Rodney Noël.