Le Conseil Présidentiel de Transition est confronté à une crise interne. Alors que le pays traverse une période critique, avec la rentrée scolaire et l’insécurité galopante, une bataille pour le pouvoir éclate au sein de l’exécutif. Égard Leblanc, conseiller influent et membre du Conseil, se retrouve au cœur de la tourmente après un discours controversé aux Nations unies.
Le récent discours du président du CPT, Égard Leblanc, membre influent du Conseil, aux Nations Unies a non seulement attiré l’attention internationale, mais a également exacerbé les dissensions internes. Leblanc, accusé d’avoir agi en électron libre, fait face à de vives critiques de la part de certains de ses collègues, qui estiment qu’il ne parlait qu’au nom du président, et non de l’ensemble du Conseil, selon des informations obtenues par Le Journalier.
Mais derrière ces reproches se cache une lutte de pouvoir qui risque de déséquilibrer un peu plus un exécutif déjà fragile. Smith Augustin, un autre conseiller, est pressenti pour succéder à Leblanc à la tête du Conseil le 7 octobre. Augustin est lui-même impliqué dans une controverse sur un scandale de corruption à la Banque Nationale de Crédit (BNC), ce qui ajoute à la crise de légitimité du Conseil. Malgré ces accusations, Augustin poursuit son ambition de prendre les rênes du Conseil. Une réunion stratégique s’est tenue lundi avec ses alliés pour préparer cette éventuelle transition.
Ces manœuvres internes, bien qu’importantes pour la dynamique politique du CPT, retardent la prise de décisions sur des questions cruciales. La rentrée scolaire, l’installation des membres du Conseil Electoral Provisoire (CEP) et la résurgence de l’insécurité sont autant de dossiers en suspens, retardés par les luttes de pouvoir. De plus, la nomination de nouveaux directeurs généraux, nécessaire pour renforcer la gestion des institutions publiques, reste en suspens, bloquée par ces querelles internes.
Selon les informations que nous avons reçues, plusieurs scénarios sont envisagés pour l’après-Leblanc. Si Smith Augustin apparaît comme un candidat naturel à la succession, d’autres voix plaident pour Lesly Voltaire, une personnalité moins controversée, comme une option plus consensuelle. Tout pourrait dépendre du rapport de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), qui pourrait soit écarter définitivement Augustin, soit le confirmer dans sa quête de pouvoir.
Dans ce contexte, le Conseil Présidentiel de Transition donne l’impression d’être plus absorbé par ses rivalités internes que par les besoins urgents du pays.