Dans l’affaire de corruption qui secoue la Banque Nationale de Crédit (BNC). Un rapport d’enquête mettant en cause trois membres du CPT – Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire – devrait être publié prochainement, selon les informations recueillies par notre rédaction. Ce document, élaboré par l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC), recommande au Parquet de Port-au-Prince d’engager des poursuites contre les personnes concernées pour corruption.
Les enquêteurs de l’ULCC ont découvert des preuves incriminantes impliquant directement les trois conseillers-présidents dans des pratiques douteuses, selon Gazette Haïti. Le rapport révèle notamment les accusations de Raoul Pierre Louis, le principal accusateur dans cette affaire. Il aurait affirmé que les trois hommes lui auraient demandé la somme astronomique de 100 millions de gourdes afin qu’il puisse conserver son poste au sein de l’institution.
Cependant, Pierre Louis ne serait pas exempt de toute accusation, puisque, toujours selon le journal précité, il pourrait également faire l’objet de poursuites judiciaires. La gravité des allégations a conduit l’ULCC à saisir le Parquet de Port-au-Prince. Conformément à la procédure légale, le Parquet devrait confier le dossier à un juge d’instruction afin de poursuivre l’enquête et de préparer un éventuel procès.
Par ailleurs, l’un des conseillers impliqués, Smith Augustin, devrait prendre la présidence tournante de l’institution à partir du lundi 7 octobre, succédant à Edgard Leblanc, comme convenu initialement. Cependant, l’évolution de l’enquête pourrait bouleverser ces prévisions.
Cette affaire, qui ébranle l’une des principales institutions financières du pays, soulève des questions sur la gouvernance et la transparence des procédures internes de la BNC.