Le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) a récemment présenté un rapport sur les activités scolaires pour les 30 jours du mois d’octobre 2024. Ce mini-bilan met en exergue des situations alarmantes, révélant que le retour à la normale dans plusieurs régions du pays reste incertain.
Selon Étienne Louisseul France, directeur départemental de l’éducation de l’Ouest, la situation scolaire est particulièrement préoccupante dans certaines zones. À Cabaret, 138 écoles restent fermées, et dans l’Arcahaie voisine, 220 écoles n’ont pas rouvert. Ces fermetures massives témoignent des difficultés persistantes à assurer la continuité de l’enseignement dans des zones affectées par l’insécurité et divers obstacles logistiques.
Dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, le bilan est mitigé. Sur les 49 écoles nationales de la capitale, 48 fonctionnent normalement, à l’exception de l’école Esther B. Honorat. L’école Honorat. Située en face de l’hôpital général, cette école est paralysée par la violence armée qui empêche les élèves et les professeurs de s’y rendre en toute sécurité.
Le lycée Toussaint Louverture, également touché par l’insécurité grandissante, a dû être temporairement délocalisé. Cependant, Étienne Louisseul France a rassuré que l’école serait bientôt relocalisée sur un site sécurisé, dans l’espoir que les élèves puissent bientôt retrouver un environnement d’apprentissage stable.
Ce bilan des 30 premiers jours de l’année scolaire reflète les défis majeurs auxquels le système éducatif haïtien devra faire face en 2024-2025. La reprise d’une vie scolaire normale, notamment dans les régions les plus touchées, dépendra largement de l’évolution de la situation sécuritaire et des actions mises en place par les autorités pour garantir l’accès à l’éducation pour tous.