La nouvelle année fiscale, qui a débuté le 1er octobre, est déjà marquée par une situation préoccupante à la Direction Générale des Impôts (DGI). Depuis plus de deux semaines, les employés de l’institution sont en grève et les autorités gouvernementales semblent adopter une posture d’indifférence face à ce mouvement social qui paralyse un secteur clé de l’administration publique.
Malgré le rôle crucial de la DGI dans la collecte des recettes fiscales, indispensables au fonctionnement de l’Etat, aucune réaction officielle n’a été enregistrée. Le ministre des finances, Ketleen Florestal, n’a jusqu’à présent pris aucune initiative pour engager le dialogue avec les grévistes. Quant au Premier ministre Garry Conille, il donne l’impression d’ignorer totalement la situation.
La grève intervient à un moment critique, alors que l’Etat haïtien, déjà en proie à de graves difficultés financières, compte sur la DGI pour faire face à ses obligations fiscales au cours de la nouvelle année. La paralysie de cette institution pourrait entraîner des retards importants dans la collecte des impôts, ce qui aggraverait encore les tensions budgétaires du pays.
A un moment où l’Etat dépend fortement des recettes fiscales pour financer ses projets et honorer ses engagements, la prolongation de cette grève pourrait avoir des conséquences désastreuses. L’absence de réaction des autorités est préoccupante et le silence du gouvernement risque d’aggraver la situation et de fragiliser davantage un système déjà sous pression.
Dans l’attente d’une issue favorable à cette crise, de nombreuses questions demeurent. Quelle stratégie le gouvernement adoptera-t-il face à cette impasse ? Combien de temps encore ce silence assourdissant des autorités va-t-il durer ? Les employés de la DGI, en première ligne, attendent des réponses, tout comme une population qui espère que la situation se débloquera rapidement pour éviter de nouvelles répercussions sur l’économie nationale.