Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunira ce mercredi 20 novembre pour discuter de l’aggravation de la situation sécuritaire en Haïti. La réunion, convoquée par la Chine et la Russie, mettra en lumière les actions de la coalition criminelle « Viv Ansanm », qui plonge la population civile dans un climat d’insécurité croissante. Ces discussions pourraient conduire la Russie et la Chine à accepter la proposition des États-Unis et de l’Équateur de transformer l’actuelle mission de soutien à la sécurité en une mission de paix mandatée par l’ONU.
Le 30 septembre, le Conseil de sécurité a prolongé le mandat de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en Haïti jusqu’en octobre 2025. Cette mission, adoptée par la résolution 2751, vise à créer des conditions propices à l’organisation d’élections libres et équitables. Les Etats-Unis et l’Equateur ont salué l’engagement du Kenya et du CARICOM dans ce processus, en espérant que la police haïtienne reprenne rapidement le contrôle des zones dominées par les bandes armées.
Dans le même temps, le Conseil de sécurité a reconduit pour un an le régime de sanctions à l’encontre d’Haïti. La résolution 2752 maintient l’embargo sur les armes, l’interdiction de voyager et le gel des avoirs de toute personne ou entité menaçant la stabilité du pays. Cette mesure vise à enrayer l’escalade de la violence, récemment marquée par des attentats contre des avions et une recrudescence des actes de violence à Port-au-Prince.
La situation sécuritaire dramatique a un impact direct sur la population. Selon l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), environ 20 000 personnes ont été déplacées, dont 17 000 vivent dans des abris temporaires. Le blocus du terminal de Varreux par des bandes armées provoque une pénurie de carburant, faisant grimper les prix à 2 500 gourdes le gallon sur le marché noir et affectant les coûts des transports publics.
Malgré ces défis, les Nations Unies et leurs partenaires humanitaires restent engagés en Haïti. Ulrika Richardson, coordinatrice humanitaire, a confirmé que les vols humanitaires reprendront mercredi. Les agences continueront à fournir un soutien aux populations vulnérables dans les départements les plus touchés, notamment l’Ouest, l’Artibonite et la Grand’Anse.