La ministre des Affaires étrangères, Dominique Dupuy, a exprimé ce jeudi 3 octobre sa profonde inquiétude face à l’annonce récente du gouvernement dominicain d’expulser 10 000 ressortissants haïtiens par semaine. Ces mesures, qualifiées de « paspouki » par la ministre, ont été officialisées le mercredi 2 octobre 2024 et suscitent l’indignation.
Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, Mme Dupuy a insisté sur le respect des droits fondamentaux de chaque individu concerné par ces expulsions.
« Nous demandons que les droits fondamentaux de chaque enfant, femme et homme affecté par cette regrettable décision soient pleinement respectés », a-t-elle affirmé, soulignant que la République dominicaine est tenue de respecter les accords et traités internationaux en matière de droits de l’homme.
Face à cette crise humanitaire imminente, Haïti n’a pas l’intention de rester les bras croisés. La ministre a annoncé un renforcement immédiat des capacités des ambassades et consulats haïtiens en République dominicaine, afin d’offrir une assistance digne à leurs ressortissants.
Parallèlement, le Ministère des Haïtiens Vivant à l’Étranger (MHAVE) envisage de coordonner des réunions urgentes avec les organisations de la société civile et les agences internationales opérant dans les zones frontalières. L’objectif : trouver des solutions appropriées pour soutenir les Haïtiens affectés par ces déportations massives.
Cette annonce intervient dans un contexte de relations tendues entre les deux pays voisins, exacerbées par les précédentes vagues de déportations et les débats sur la gestion des migrations. Le gouvernement haïtien réitère son appel au dialogue et à la coopération bilatérale pour faire face à cette crise dans le respect des normes internationales.