Le ministère de la Défense est en proie à une profonde discorde entre le ministre Jean Marc Berthier Antoine et le directeur général Ronel Sistanis. Les deux hommes, tous deux membres du même parti politique, l’EDE, sont aujourd’hui à couteaux tirés.
Le directeur général Sistanis a récemment envoyé une lettre au président du Conseil présidentiel de transition (CPT), Leslie Voltaire, dans laquelle il accuse le ministre Antoine d’abus de pouvoir. Ce dernier aurait ordonné le retrait de tous les militaires affectés à la sécurité de Ronel Sistanis. Cette mesure controversée semble être le résultat d’une réorganisation interne décidée par le ministre, qui dispose lui-même de plus d’une vingtaine de soldats pour assurer sa propre sécurité.
Dans sa correspondance, le DG Sistanis soulève également un autre problème : les anciens ministres et directeurs généraux du ministère bénéficient toujours de la présence de soldats à leur service, une pratique qui soulève des questions sur l’utilisation des ressources de l’armée.
Cette querelle interne, qui s’est déplacée sur la place publique, ternit l’image d’un ministère censé garantir la sécurité nationale, mais qui se trouve lui-même en proie à des luttes d’influence et de pouvoir. Alors que tous les regards se tournent vers Leslie Voltaire et le CPT pour arbitrer ce différend, de nombreuses interrogations subsistent quant à ses tenants et aboutissants.
Ce conflit illustre également les tensions internes qui peuvent exister au sein d’une même formation politique, en l’occurrence le parti EDE, où le consensus semble avoir cédé la place aux rivalités personnelles.