Entre le lundi 4 novembre et le jeudi 7 novembre, cinq personnes ont perdu la vie dans le quartier de Solino à Port-au-Prince. Ces assassinats s’inscrivent dans un contexte de violence de plus en plus intense, alimentée par des affrontements entre groupes armés, notamment la coalition Viv Ansanm, qui terrorise les habitants depuis plusieurs mois.
Selon les informations recueillies auprès des habitants, la situation semble échapper à tout contrôle. Bien que la police haïtienne tente de rassurer la population en diffusant des communiqués selon lesquels la situation à Solino est sous contrôle, la réalité sur le terrain est tout autre. Selon un habitant citant Radio Télé Galaxie la violence armée est omniprésente et rend la vie quotidienne insupportable.
« Les bandits se sont emparés des maisons, s’en servent comme cachettes et menacent les habitants. La police et l’armée ne peuvent pas intervenir efficacement en raison de l’ampleur de la situation », explique-t-il. L’habitant a également lancé un appel à l’unité entre la police et l’armée haïtiennes, les exhortant à mener des opérations terrestres conjointes pour déloger les criminels qui dominent la région.
Depuis plusieurs mois, Solino est le théâtre d’affrontements entre différentes factions armées qui se disputent le contrôle des quartiers. La coalition Viv Ansanm, considérée comme l’un des groupes les plus puissants de la capitale, fait des incursions répétées dans les zones résidentielles, semant la peur parmi les habitants.
La situation est d’autant plus préoccupante que, selon plusieurs témoins, les autorités peinent à déployer des moyens suffisants pour sécuriser la zone. Dans l’attente d’une intervention plus conséquente, les habitants de Solino continuent de vivre dans la peur et l’incertitude, chaque jour apportant son lot de violences et de pertes humaines.
Les appels à l’action se multiplient, mais pour l’heure, la violence continue de gangrener le quotidien des habitants de Solino, qui espèrent, sans grande conviction, que les forces de l’ordre reprendront le contrôle de leur quartier.