Haïti est une nouvelle fois endeuillé par le meurtre brutal d’un membre éminent de sa communauté médicale. Le Dr Déborah Pierre, l’une des rares femmes urologues du pays, a été tuée en plein jour le mardi 12 novembre 2024. L’attaque, qui a eu lieu devant sa clinique dans le quartier de Bas Peu de Chose, a également grièvement blessé son père, qui était présent au moment de l’incident.
Ce meurtre met en évidence l’escalade de la violence des gangs dans la capitale, où l’insécurité atteint des niveaux critiques. Dans des quartiers comme Solino, Drouillard, Frères et Sarthe, les gangs imposent leur loi, alors que la Police Nationale d’Haïti (PNH) peine à reprendre le contrôle de ces zones. Les populations locales vivent dans la peur, piégées dans un climat de violence qui limite leur accès aux services essentiels, y compris les soins de santé.
Selon les médias locaux, le Dr Pierre a été blessée par balle et transportée d’urgence à l’hôpital de Port-au-Prince, où elle a finalement succombé à ses blessures. Sa mort est une perte tragique pour le secteur de la santé en Haïti, déjà affaibli par le départ de nombreux professionnels qualifiés, souvent contraints à l’exil en raison de l’insécurité.