La capitale haïtienne vit des heures sombres depuis 48 heures, alors que la violence et le chaos continuent de régner dans plusieurs quartiers. Des tirs nourris retentissent dans les rues, tandis que des barricades faites de pneus enflammés et d’autres débris obstruent les principales artères.
Des vies innocentes ont déjà été fauchées par des balles perdues, victimes collatérales d’une escalade de la violence dont les auteurs semblent être des groupes armés qui, en toute impunité, sèment la terreur au sein de la population. Craignant pour leur sécurité, de nombreuses familles ont été contraintes de fuir leurs maisons, laissant derrière elles leurs biens et leurs souvenirs.
Dans ce climat d’insécurité généralisée, le Conseil présidentiel de transition(CTP) et le gouvernement sont confrontés à une situation critique. Les autorités sont pressées de reprendre rapidement le contrôle de la ville et de rétablir la paix dans une cité meurtrie. Mais la tâche semble titanesque, car les bandits, mieux équipés, n’hésitent plus à incendier les biens et à défier ouvertement les forces de l’ordre.
Alors que les habitants de Port-au-Prince espèrent un retour à la normale, des interrogations persistent sur la capacité des autorités à rétablir un semblant d’ordre. La capitale reste tendue et l’incertitude plane sur la possibilité de rétablir une sécurité durable dans un contexte où le dialogue semble avoir cédé la place à la violence.