Leslie Voltaire devrait succéder à Edgard Leblanc Fils à la tête du Conseil de la Transition (CPT), une décision qui devrait être officialisée lundi prochain. Cette transition a été confirmée par plusieurs conseillers présidentiels, citant le journaliste Robenson Geffrard, suite à une résolution adoptée vendredi dernier et signée par au moins cinq membres du CPT.
Le changement à la tête de la CPT, dont les implications politiques restent à évaluer, semble s’inscrire dans un mouvement de réforme des instances dirigeantes du pays. Fritz A. Jean et Laurent St-Cyr, respectivement 3ème et 4ème dans l’ordre de la présidence tournante, sont appelés à jouer des rôles importants dans cette nouvelle configuration.
Cependant, cette décision soulève des questions, notamment en ce qui concerne la gestion de la corruption au sein du gouvernement. Deux conseillers, Smith Augustin et Louis Gérald Gilles, ont été démis de leurs fonctions de présidents du CPT en raison de leur implication présumée dans le scandale de corruption de la Banque Nationale de Crédit (BNC). Malgré cela, ils conservent leur statut de conseillers présidentiels, ce qui jette un doute sur la réelle volonté du CPT d’assainir les arcanes du pouvoir.
La nomination de Voltaire ne serait-elle que de la poudre aux yeux, alors que les personnalités incriminées continuent d’influencer les décisions politiques ? Les critiques se multiplient et réclament une véritable réforme, pas seulement un changement de poste, mais l’élimination des pratiques corrompues qui gangrènent l’administration publique. L’avenir du CPT et son efficacité à restaurer la confiance du public dépendront de sa capacité à traiter ces questions de corruption de manière transparente et responsable.