S’adressant aux médias le lundi 21 octobre 2024, le Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, Me Carlos Hercule, a affirmé que la violence qui secoue Haïti a des origines multiples : politiques, économiques, ainsi que des liens avec le trafic de drogue et d’organes. Il a pointé du doigt les « forces des ténèbres » responsables de l’insécurité persistante du pays.
« Nous savons tous que ce sont ces forces obscures qui ont armé des jeunes et qui continuent à semer l’insécurité », a déclaré le ministre. Il a fait référence aux alliances entre ces groupes et les criminels armés qui défient la loi.
Interrogé sur les responsables de ces forces obscures, le ministre est resté vague, mais a assuré que le gouvernement disposait d’informations sensibles sur le sujet.
Malgré la violence, Me Carlos Hercule a tenu à souligner les efforts des forces de l’ordre, saluant le courage de la Police Nationale d’Haïti (PNH). Il a reconnu que les ressources policières sont limitées, mais que certaines zones, notamment Pont Sondé dans l’Artibonite et la commune de Gressier, ont été sécurisées. Cependant, d’autres zones, en particulier dans la capitale, restent difficiles à reconquérir en raison de leur configuration.
Le ministre a également abordé la question de la corruption, en particulier le scandale impliquant l’ancien président de la Banque Nationale de Crédit (BNC) et trois conseillers indexés par l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC). Il a rappelé que les commissaires du gouvernement, en tant que magistrats, sont tenus d’agir conformément à la loi et que son rôle ne lui permet pas d’interférer dans leurs décisions.
Le ministre a donc appelé à la vigilance et au soutien de la population dans la lutte contre la violence, tout en promettant de poursuivre les efforts pour rétablir la sécurité dans le pays.