Le parti politique Ensemble pour la Démocratie et l’Égalité (EDE) a décliné l’invitation à rencontrer le Premier Ministre Alix Didier Fils-Aimé, prévue ce samedi 23 novembre. Dans une lettre signée par son secrétaire général, Claude Édouard, et adressée au secrétariat du Premier ministre, le parti a détaillé les raisons de son refus, dénonçant la gestion de la transition actuelle.
Le parti EDE accuse le gouvernement d’une série de manquements, notamment la non-application de l’Accord du 3 avril et du décret du 10 avril instituant le Conseil présidentiel de transition. Selon le parti, ces violations remettent en cause les fondements mêmes de la transition politique.
Scandale de la BNC et accusations de partialité
Le parti a également souligné la solidarité du Premier ministre avec certains conseillers impliqués dans le scandale financier de la Banque nationale de crédit (BNC). EDE considère que cette position alimente un climat de méfiance et discrédite davantage l’équipe gouvernementale.
Le parti dénonce également le caractère exclusif et partisan de la transition qui, selon lui, marginalise les secteurs signataires de l’Accord du 3 avril. EDE considère cette approche comme un obstacle à une transition inclusive et démocratique.
Un refus qui traduit une crise de confiance
Ce refus intervient dans un contexte de tension politique croissante entre le gouvernement et plusieurs acteurs de l’opposition. Le parti EDE, tout en protestant contre les dysfonctionnements actuels, semble se positionner fermement sur la nécessité de respecter les engagements pris dans le cadre des accords de transition.
Au moment où le gouvernement multiplie les consultations pour tenter de relancer le processus, ce rejet de l’EDE illustre les défis croissants auxquels est confrontée l’administration Fils-Aimé dans sa quête d’un consensus national.