Le Premier ministre Garry Conille s’apprête à quitter Haïti ce samedi 4 octobre pour une mission en Afrique, où il rencontrera plusieurs dirigeants, dont ceux du Kenya, rapporte Radio Galaxie. Alors qu’il se rend à l’étranger pour discuter de la sécurité en Haïti et renforcer la mission multinationale, la situation sur le terrain est alarmante.
En effet, alors que le Premier ministre planifie des rencontres internationales, Pont-Sondé vit un véritable carnage. Plus de 70 civils ont été tués par des bandits, laissant la population dans la peur et la désolation. Le départ de M. Conille a été vivement critiqué, car il semblait déconnecté de la réalité haïtienne, où l’urgence de la situation exigeait une présence et une action immédiates.
Les discussions avec les autorités kenyanes et les Émirats arabes unis sont louables, mais elles ne peuvent compenser l’absence d’action concrète sur le sol haïtien. La priorité doit être de sécuriser la vie des Haïtiens, et non de se concentrer uniquement sur les alliances diplomatiques. La colère de la population face à cette tragédie est palpable et le Premier ministre se doit de répondre à cet appel à l’aide, plutôt que de s’embarquer dans des voyages à l’étranger.
Alors que Garry Conille s’apprête à quitter le pays, la question reste posée : comment envisager un avenir meilleur pour Haïti si les gouvernants semblent plus préoccupés par les réunions internationales que par la sécurité et le bien-être de leur propre peuple ?