En Haïti, les sociétés de transfert d’argent jouent un rôle crucial, en particulier pendant la période des fêtes de fin d’année, lorsque les envois de fonds de la diaspora augmentent de manière significative. Cependant, cette période met également en évidence les difficultés rencontrées par les clients.
Depuis le début du mois de décembre, de longues files d’attente sont visibles devant ces bureaux. Sous un soleil de plomb, des centaines de personnes attendent des heures pour récupérer leur argent. Cette situation génère souvent frustration et colère, certains clients allant même jusqu’à payer des agents de sécurité ou des employés pour accéder plus rapidement aux guichets.
Malgré la disponibilité de solutions numériques telles que PayPal, Cash App ou Zelle, et les services de paiement mobile offerts par les compagnies téléphoniques, de nombreux Haïtiens préfèrent encore se rendre dans les maisons de transfert d’argent. Celles-ci restent la méthode préférée de la majorité d’entre eux.
La crise sécuritaire que traverse le pays ne fait qu’exacerber cette situation. De nombreuses familles, déplacées par la violence des gangs, se retrouvent encore plus dépendantes des envois de fonds de leurs proches à l’étranger. Pendant les fêtes de fin d’année, lorsque les envois de fonds sont essentiels pour répondre aux besoins de base, les défis logistiques et humains auxquels sont confrontées les maisons d’envoi de fonds deviennent encore plus évidents.
Dans ce contexte difficile, les transferts de fonds restent un pilier pour de nombreuses familles haïtiennes, même si les récupérer relève parfois du parcours du combattant.