Les habitants de Delmas 24, et plus particulièrement ceux de Solino, vivent l’enfer quotidien de la violence armée qui ravage leur quartier. Cette situation alarmante a suscité une vive réaction de l’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH) qui dénonce l’inaction des autorités face aux exactions des bandes criminelles.
Me Camille Occius, directeur exécutif de l’OCNH, s’indigne de la passivité des dirigeants du pays. Selon lui, les deux têtes de l’exécutif restent impuissantes, incapables de prendre les mesures nécessaires pour endiguer cette vague de violence qui ronge la société haïtienne. « La population est laissée à la merci des criminels qui violent, tuent et terrorisent sans retenue », déplore M. Occius.
Pour le directeur de l’OCNH, la situation ne peut être corrigée sans un soutien logistique et matériel adéquat à la Police Nationale d’Haïti (PNH). Il appelle à la fourniture d’équipements modernes et adaptés pour permettre aux forces de l’ordre d’accomplir leur mission dans des conditions de sécurité et d’efficacité accrues.
Alors que la population subit le joug des gangs, les dirigeants politiques semblent davantage préoccupés par les luttes de pouvoir internes. Cette rivalité stérile entre autorités, loin d’apporter une solution aux maux du pays, aggrave une situation déjà critique. Dans ce contexte d’abandon, les criminels imposent leur loi et la sécurité des citoyens devient de plus en plus une illusion lointaine.
La situation appelle à une prise de conscience collective et à une volonté politique ferme de protéger les Haïtiens contre les abus des gangs. Il est grand temps que les dirigeants sortent de leur inertie et prennent des décisions courageuses pour rétablir la paix et la sécurité dans les quartiers vulnérables du pays.