A l’occasion de la commémoration du 218ème anniversaire de l’assassinat de l’Empereur Jean Jacques Dessalines, Louis Gérald Gilles, Conseiller Présidentiel au Conseil Présidentiel de Transition, en a profité pour réaffirmer son engagement en faveur d’une Haïti unie, libre et prospère. Cependant, cette déclaration, partagée sur X (anciennement Twitter), sonne étrangement creux quand on sait que M. Gilles fait face à des accusations de corruption.
Comment un homme faisant face à une telle accusation peut-il appeler à l’unité nationale et à la prospérité collective ? La question mérite d’être posée et soulève des doutes sur la sincérité de cet engagement. Dans un pays où la corruption a longtemps miné les institutions, les citoyens sont en droit d’attendre des dirigeants intègres, capables de mettre de côté leurs intérêts personnels pour le bien commun.
Certes, M. Gilles prône des valeurs en phase avec les aspirations de nombreux Haïtiens : la construction d’une nation forte, où les injustices sociales sont corrigées. Mais peut-on vraiment prendre au sérieux les propos d’un individu dont l’intégrité est mise en doute ?
Le combat pour l’unité et la prospérité ne peut se faire sans une rupture claire avec les pratiques corrompues qui gangrènent la société haïtienne. Le peuple haïtien a besoin de dirigeants exempts de tout soupçon, qui incarnent non seulement dans leurs paroles, mais aussi dans leurs actes, les idéaux qu’ils prétendent défendre.
Ainsi, la réaffirmation par Louis Gérald Gilles de son engagement pour une Haïti meilleure ne peut être prise pour argent comptant. Si l’unité et la prospérité sont des objectifs nobles, ils ne peuvent être atteints sous le leadership d’individus accusés de contribuer eux-mêmes à la dégradation des valeurs qu’ils défendent. Gérald Gilles doit donc répondre de ces accusations et clarifier sa position, si l’on veut que ses propos aient une réelle résonance auprès de la population.
Enfin, peut-on espérer l’unité et la prospérité en Haïti avec des dirigeants dont la probité est mise en cause ? La réponse dépendra des choix que nos dirigeants feront face à leurs responsabilités. Il est temps que ceux qui prônent le changement l’incarnent réellement.