Les tensions sont vives entre le Premier ministre Garry Conille et le Conseil présidentiel de transition (CPT) dans l’affaire de la Banque nationale de crédit (BNC). Face aux révélations de corruption impliquant trois conseillers de l’institution, le chef du gouvernement a exigé l’éviction de ces fonctionnaires, ce qui a provoqué une vive réaction de la part du CPT.
Dans une déclaration ferme, le Premier ministre a demandé au CPT de prendre les mesures nécessaires pour démettre de leurs fonctions les conseillers-présidents, soupçonnés d’être impliqués dans le scandale qui secoue la BNC. « Il est essentiel de restaurer la confiance dans nos institutions et de démontrer que personne n’est au-dessus de la loi », aurait déclaré une source proche du chef de l’exécutif.
La réaction de la CPT ne s’est cependant pas fait attendre. Un membre influent du conseil, citant Métronome, a rejeté la demande de Garry Conille, estimant qu’il outrepassait ses prérogatives. « Le Premier ministre n’a pas le pouvoir d’exiger la révocation des membres du CPT. Il s’agit d’une ingérence inacceptable dans notre fonctionnement », a-t-il souligné, ajoutant que cette demande pouvait être interprétée comme une provocation.
Dans ce bras de fer politique, la population continue de subir la violence quotidienne imposée par des bandes armées qui contrôlent plusieurs quartiers de la capitale. Pris entre les échecs institutionnels et l’insécurité croissante, les citoyens expriment un sentiment d’abandon de la part des autorités.