Ce samedi 2 novembre, un calme trompeur régnait sur le quartier de Solino à Port-au-Prince. En apparence, la tension semble retomber, mais les souvenirs de la veille restent vifs dans l’esprit des habitants et des personnes déplacées.
La veille, des agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH), soutenus par plusieurs membres de la communauté locale, ont mené une opération décisive pour expulser les membres de la coalition Viv Ansanm. Ces derniers avaient pris possession de certaines zones du quartier, plongeant Solino dans une vague de violence et d’insécurité qui avait poussé de nombreux habitants à fuir leur domicile.
Pour les habitants qui ont assisté à l’intervention, le soulagement se mêle à la méfiance. Bien que les hommes armés aient été contraints de partir, l’ombre de la violence plane toujours sur le quartier. Les autorités policières sont visibles, mais la population reste prudente, consciente que le répit n’est peut-être que temporaire.
Dans cette atmosphère de peur latente, des milliers de personnes déplacées hésitent à rentrer chez elles. Les rues, autrefois très animées, restent en partie désertes, et ceux qui se déplacent le font avec retenue. « Nous avons vu des hommes en uniforme, mais cela suffira-t-il à garantir notre sécurité ? » s’interroge une résidente, le regard marqué par l’angoisse.
Les défis sont nombreux pour la PNH qui doit maintenir ce calme fragile et redonner confiance aux résidents. Les associations locales, quant à elles, réclament des mesures plus importantes pour endiguer la violence armée dans le quartier et offrir un environnement sûr aux personnes déplacées.
Alors que la situation reste incertaine, les habitants de Solino vivent au jour le jour, espérant que la paix finira par s’installer durablement dans leur quartier.