Le parti politique Engagés pour le Développement (EDE) a exprimé son indignation face à l’aggravation de la crise en Haïti. Lors d’une conférence de presse tenue mardi à Delmas 58, son secrétaire général, Claude Édouard, a dénoncé l’incapacité du Conseil présidentiel de Transition (CPT) et du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé à gérer la situation.
Un pays à la dérive
Selon M. Edouard, la situation est alarmante : insécurité grandissante, famine touchant plus de la moitié de la population, dirigeants préoccupés par leurs intérêts personnels. « Le peuple est abandonné dans la misère et la peur », a-t-il déclaré.
Les récentes attaques de gangs dans des quartiers tels que Tabarre, Delmas 30 et Carrefour-Feuilles ont aggravé le bilan humanitaire. Plus de 5 000 personnes ont été tuées et le nombre de personnes déplacées ne cesse d’augmenter. Malgré cette crise, l’EDE estime que les autorités ne font pas preuve d’une réelle volonté de rétablir la sécurité et de relancer l’économie.
Un appel à l’unité nationale
Face à cette situation, EDE appelle la population et les forces vives du pays à se mobiliser pour exiger une nouvelle gouvernance. « La sécurité doit être la priorité. Sans elle, il ne peut y avoir d’élections ou de référendum crédibles », insiste Claude Édouard.
Alors que la transition politique s’éternise, EDE se joint aux nombreuses voix qui appellent à un changement radical. Mais Haïti peut-il sortir de cette spirale de crises ?