Le ministère haïtien de la Justice a ordonné le gel des comptes bancaires des personnalités sanctionnées par l’ONU pour leur lien présumé avec des gangs, suite à une demande de la Commission de Prévention contre la Terrorisme et la Corruption (CPT).
Cette mesure, annoncée le 12 mai par le ministre Patrick Pélissier, vise à couper les financements des groupes armés, conformément aux obligations internationales d’Haïti.
Seuls l’ex-député incarcéré Prophane Victor et des chefs du gang ViV Ansanm sont explicitement ciblés, leurs transactions étant souvent opaques et liées à des réseaux informels.
La décision exclut pour l’instant les sanctions américaines ou canadiennes, soulevant des questions sur l’harmonisation des politiques anti-gangs.
Les défis logistiques sont majeurs : traquer des flux d’argent liquide ou cryptés, et renforcer les capacités des banques locales à identifier les mouvements suspects.
Alors que la violence persiste à Port-au-Prince, cette initiative symbolise une pression accrue de la communauté internationale.