John Colem Morvan, militant et animateur de l’émission Ayiti Kòtouni sur Bat Bravo pou Lajenès, a exprimé son vif mécontentement envers le Conseil présidentiel de transition (CPT), qualifiant ses dirigeants, notamment Fritz Alphonse Jean et Leslie Voltaire, de « kokorat » et de personnages peu recommandables.
Morvan n’a pas hésité à les associer aux trois conseillers impliqués dans le scandale de corruption lié au braquage de la Banque Nationale de Crédit (BNC), dénonçant leur incapacité à répondre aux attentes du peuple haïtien.
Cette critique intervient alors qu’Haïti traverse une crise multidimensionnelle, exacerbée par des performances jugées médiocres à la tête du CPT.
Morvan, connu pour son franc-parler, a reproché au Conseil son inaction face à la détérioration des conditions de vie des Haïtiens, notamment la situation alarmante des compatriotes en République dominicaine. En effet, depuis octobre 2024, le président dominicain Luis Abinader a intensifié les rapatriements, tout en violant les droits des migrants haïtiens.
Pour Morvan, ces événements illustrent l’incapacité du CPT à incarner une gouvernance intègre, laissant le pays s’enfoncer dans le chaos.
« Le Conseil présidentiel navigue à vue, laissant le pays s’enfoncer dans le chaos », a déclaré Morvan, soulignant l’inaction des autorités face à une violence croissante, avec près de 7 000 morts en un an et 5 millions de personnes souffrant de la faim.
Il a également critiqué Fritz Jean pour son manque de résultats concrets depuis sa prise de fonction, malgré des promesses de relance du dialogue avec la République dominicaine et de lutte contre l’insécurité.
Les propos de Morvan ont suscité des réactions sur les réseaux sociaux. Morvan demeure fidèle à sa réputation de lanceur d’alerte.
En 2021, il avait déjà fait sensation en révélant des informations sur l’acquisition d’une villa de 4,25 millions de dollars au Canada par le sénateur Rony Celestin, offrant même de fournir des preuves à l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC).
Alors qu’Haïti s’enlise dans une crise sans précédent, les déclarations de John Colem Morvan mettent en lumière la frustration d’une population en quête de leadership crédible et de solutions concrètes.
Il reste à voir si ces critiques inciteront le CPT à agir!