Alors que l’administration Trump annonce des mesures de déportation pour des milliers de migrants haïtiens, la réponse du gouvernement haïtien semble pour le moins timide. Jean Harvel Jean-Baptiste, ministre des Affaires étrangères et des Cultes (MAEC), a réagi en demandant aux missions diplomatiques haïtiennes aux États-Unis de mettre en place une cellule de veille pour accompagner les migrants haïtiens en difficulté. Cette réaction, bien qu’importante, reste insuffisante face à l’ampleur de la crise qui s’annonce.
Loin de prendre des mesures concrètes pour protéger les migrants haïtiens menacés de déportation, le gouvernement semble se contenter de cette note officielle. La situation des Haïtiens aux États-Unis se précarise de jour en jour, à mesure que la politique de l’administration Trump se durcit. Pourtant, la communauté haïtienne reste dans les limbes, sans mesures de soutien supplémentaires ni stratégies de défense.
Le président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Leslie Voltaire, adopte une position de victimisation, dénonçant l’injustice, mais ses prises de position ressemblent plus à des cris d’alarme qu’à des solutions concrètes. Le Premier Ministre Alix Didier Fils-Aimé, quant à lui, semble complètement absent du débat, restant dans un silence qui laisse planer des doutes sur la capacité du gouvernement à faire face à cette crise diplomatique.
Quant au ministre des Affaires étrangères, malgré la publication de sa note, il n’a pas donné suite à des propositions tangibles pour améliorer la situation des Haïtiens. L’inaction du gouvernement haïtien à un moment aussi crucial est inquiétante. Alors que des milliers de compatriotes risquent de se retrouver sans abri ni ressources, la question reste posée : que fait réellement l’Etat haïtien pour défendre ses ressortissants à l’étranger ?
Ce qu’il faut d’urgence, c’est une politique active de soutien aux migrants, plutôt que de simples déclarations. Le gouvernement haïtien doit répondre rapidement à cette crise, sous peine de laisser ses citoyens coincés entre les politiques d’immigration des Etats-Unis et l’inaction de ses autorités.