Douze mois après son arrivée à la Primature, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé semble suivre le même chemin que son prédécesseur Gary Conille, emporté par les luttes intestines au sein du pouvoir de transition.
Le climat politique s’est à nouveau envenimé, marqué par des tensions persistantes au sein du Conseil présidentiel de transition (CPT), des désaccords sur la stratégie sécuritaire et une rivalité croissante entre les différentes composantes de l’exécutif.
Chargé de symboliser la stabilité et le compromis, Alix Didier Fils-Aimé se retrouve aujourd’hui isolé, contesté par certains membres du CPT et fragilisé par une administration impuissante à répondre à la crise multidimensionnelle que traverse le pays.
Selon plusieurs sources proches du dossier, le Premier ministre se serait enfermé dans une illusion de puissance, convaincu de son intouchabilité. Il multiplierait les manœuvres politiques, s’appuyant sur le soutien présumé de partenaires étrangers – les “blancs”, selon ses propres mots – et mobilisant certains acteurs politiques et journalistes contre les membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT).
Mais cette stratégie semble se retourner contre lui. Les critiques se multiplient, et la lassitude gagne jusque dans les rangs de ses alliés.
Pour beaucoup, Alix Didier Fils-Aimé répète les erreurs de Gary Conille, en négligeant la collégialité et le dialogue.
Son éviction, désormais jugée imminente, illustrerait une fois de plus l’incapacité du système de transition à sortir du cycle d’instabilité qui mine Haïti depuis des années.







