« Je suis sur la même longueur d’ondes que vous, quand vous dites que nous n’avons pas besoin que nos amis étrangers viennent faire le travail à notre place. Le gouvernement n’a jamais sollicité d’intervention militaire… » Par cette déclaration au Karibe Convention Center, mercredi, le Premier ministre de facto Ariel Henry a surpris tout le monde.
Pourtant, en date du 6 octobre 2022, en Conseil des ministres, une résolution a confié au Chef du gouvernement la tache de « solliciter et obtenir des partenaires internationaux d’Haïti un support effectif par le déploiement immédiat d’une force spécialisée armée, en quantité suffisante, pour stopper, sur toute l’étendue du territoire, la crise humanitaire causée, entre autres, par l’insécurité résultant des actions criminelles des gangs armés et de leurs commanditaires ».
Ce que son Ministre des Affaires Étrangères et des Cultes, Jean Victor Généus, avait fait tant à l’Organisation des Nations (ONU) qu’à l’Organisation des États Américains (OEA). « C’est pour cette raison que je veux m’acquitter de l’impérieux devoir de renouveler devant cette importante assemblée régionale la demande formulée dans la lettre du 08 octobre 2022 adressée au Secrétaire Général par le Premier Ministre Ariel Henry pour l’envoi d’une force multinationale spécialisée… »
En ce qui concerne le déploiement d’une force militaire en Haïti, les Occidentaux jouent la carte de la réticence. Ariel Henry s’est-il finalement rendu à l’évidence que la sécurité d’Haïti est une affaire souveraine ?