Au sommet de la Communauté caribéenne (CARICOM), à la Jamaïque, la polémique est au rendez-vous. Pour preuve, le responsable du parti politique « Les Engagés pour le Développement (EDE) », Claude Joseph, a pris pour cible le Gouvernement d’Ariel Henry qu’il estime n’être pas à la hauteur de la crise qui sévit dans le pays depuis quelque temps.
« Si nous sommes aujourd’hui réunis à Kingston à l’initiative de notre organisation régionale, c’est pour dialoguer. C’est pour se regarder en face. Mais aussi, si nous devons dialoguer, c’est pour faire le bilan de la gouvernance intérimaire actuelle, tirer les conséquences de l’échec indiscutable de la transition conduite par l’actuelle équipe gouvernementale et poser les jalons d’une nouvelle gouvernance intérimaire capable de sortir notre pays de l’impasse actuelle, qui constitue- et il faut le reconnaître- l’un des pires moments de notre histoire nationale », a lancé l’ancien ministre des Affaires Étrangères sans faux-fuyants.
Pour Claude Joseph, tout ce que fait ou prétend faire l’actuelle équipe au pouvoir n’est que de la poudre aux yeux. Ce qui laisse comprendre qu’Ariel Henry, chef du gouvernement de facto, n’a aucun intérêt à résorber la crise multidimensionnelle qui paralyse Haïti.
« Cette période de gouvernance intérimaire, qui a débuté dans les jours qui ont suivi l’assassinat crapuleux, le 7 juillet 2021 du Président Jovenel Moïse, constitue en réalité deux ans de recul pour la nation haïtienne, deux ans d’aggravation de cette crise multiforme que traverse notre pays, du point de vue politique, sécuritaire et économique », a ajouté M. Joseph d’un ton tranchant.
À la Jamaïque, le dialogue inter-haïtien qui s’est ouvert ce 11 juin pour prendre fin le 13 juin, constitue une véritable arène où pro et anti-Ariel s’affrontent sans concession.