Une nouvelle étape vient d’être franchie dans le dossier de la Banque Nationale de Crédit (BNC). Le doyen du Tribunal de Première Instance (TPI) de Port-au-Prince, Bernard Saint-Vil, a officiellement désigné le juge Benjamin Felismé pour mener l’instruction de ce dossier particulièrement sensible.
Cette affaire, qui fait couler beaucoup d’encre et suscite de nombreuses réactions, implique trois conseillers présidentiels de premier plan : Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire. Tous trois sont cités dans un rapport de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), qui révèle leur implication présumée dans un vaste scandale de corruption et de pots-de-vin au sein de la BNC.
L’instruction de ce dossier s’annonce délicate. Les trois conseillers présidentiels pourraient bientôt être convoqués au cabinet d’instruction pour répondre aux questions du juge Felismé. L’opinion publique et les observateurs politiques attendent avec impatience le résultat des auditions et les éventuelles suites judiciaires qui en découleront.
En nommant le juge Benjamin Felismé, le doyen Saint-Vil semble s’assurer que cette affaire sera traitée avec le plus grand sérieux, alors que des allégations de corruption continuent de ternir l’image de plusieurs institutions clés du pays. L’enjeu pour la justice haïtienne est de taille : éclaircir les faits et rendre justice dans une affaire qui met en lumière les dysfonctionnements au cœur même de l’appareil d’Etat.
Pour l’instant, il n’y a pas eu de réaction officielle de la part des conseillers concernés ou de la présidence. Il reste à voir comment cette affaire évoluera et quelles conséquences elle aura sur la scène politique nationale.