La ministre de l’Economie, de la Planification et des Finances, Ketleen Florestal, a souligné les priorités du nouveau budget national, en particulier l’accent mis sur la sécurité, un secteur clé pour le gouvernement actuel, lors de son passage à l’émission le Point le mercredi 2 octobre. En effet, une enveloppe budgétaire importante a été allouée à la sécurité, reflétant la volonté de l’Etat de renforcer les capacités des forces de l’ordre dans un contexte marqué par une insécurité croissante.
« La sécurité nationale est notre priorité absolue », a affirmé la ministre. Selon elle, la stabilité du pays dépend en grande partie de la capacité des autorités à rétablir l’ordre et la confiance de la population et des investisseurs. A cette fin, des fonds importants sont consacrés non seulement à l’augmentation des effectifs de la police et de l’armée, mais aussi à la construction de nouveaux postes de police et de prisons à travers le pays. Cette initiative vise à renforcer la présence des forces de l’ordre dans les zones les plus vulnérables.
La reprise économique est liée à la sécurité
La ministre a souligné que sans amélioration de la sécurité, il serait difficile d’envisager une reprise économique. Elle a expliqué que la circulation des biens et des personnes reste essentielle pour relancer l’activité économique. « Une fois que la question de la sécurité sera mieux maîtrisée, nous pourrons espérer une reprise économique plus soutenue. Cela nécessite une meilleure collecte des recettes fiscales et la lutte contre la contrebande, qui continue à miner nos frontières », a-t-elle déclaré.
Priorités budgétaires : infrastructures, conférence nationale et élections
Outre la sécurité, le budget alloue des ressources à d’autres projets prioritaires, tels que la réhabilitation des infrastructures sociales et sanitaires. L’objectif est de doter le pays de structures capables de répondre aux besoins de la population, notamment en matière de santé et de production alimentaire. La ministre Florestal a également évoqué l’importance de la conférence nationale et de la révision constitutionnelle, considérées comme des étapes cruciales vers une gouvernance plus stable.
Enfin, des fonds seront mobilisés pour les prochaines élections, une étape essentielle pour consolider la démocratie dans le pays. Toutefois, comme l’a rappelé le ministre, toutes ces initiatives seront difficilement réalisables sans un renforcement préalable de la sécurité nationale.
Une stratégie budgétaire réaliste
Face à un contexte budgétaire difficile, la ministre Florestal reste convaincue que le budget est réaliste et adapté aux circonstances. Elle a souligné que la projection budgétaire a été établie avec prudence, en prenant en compte les recettes réelles plutôt que celles initialement prévues. Cette prudence est également motivée par les défis auxquels sont confrontées des institutions telles que la Direction Générale des Impôts (DGI) et les Douanes, qui peinent à collecter les recettes en raison de la contrebande et de la faiblesse de l’activité économique.
En conclusion, le gouvernement haïtien, à travers ce budget, semble déterminé à relever les défis sécuritaires et économiques auxquels le pays est confronté. La sécurité étant la priorité absolue, le succès de ce plan dépendra de la capacité des autorités à stabiliser la situation et à relancer les moteurs de la croissance économique.