Le vendredi 8 novembre 2024, une opération menée par l’Unité Départementale de Maintien de l’Ordre (UDMO/DDO-1) a conduit à l’arrestation du policier Ernst Jacques, affecté à l’Unité Temporaire Anti-gang (UTAG), au Champ de Mars, à Port-au-Prince. L’individu, un policier de rang 3, a été arrêté en possession de 2 400 munitions de différents calibres, dont 1 400 de calibre 7,62 et 1 000 de calibre 5,56.
L’arrestation a eu lieu alors qu’Ernst Jacques circulait dans son véhicule privé, une Subaru Forester immatriculée BB-14503. Outre les munitions, la police a découvert plusieurs autres objets compromettants, dont son arme de service (un Glock 17 avec un chargeur de 17 cartouches), un fusil d’assaut PTR (numéro de série DK05852) et des chargeurs supplémentaires, dont l’un contenait des cartouches de 7,62. Deux téléphones portables ont également été saisis lors de l’arrestation.
L’affaire s’est intensifiée avec l’arrestation de la compagne de Jacques, Madame Gloria Pierre, qui travaille dans l’administration de la Police Nationale d’Haïti (PNH), au Département Armement de la Direction Logistique. Selon les premières informations, le couple aurait orchestré un trafic illicite de munitions provenant directement des stocks de la PNH.
Cette arrestation s’inscrit dans le cadre d’une vaste opération de purge des rangs de la police haïtienne, sous l’impulsion du commandant en chef de la PNH, Rameau Normil. En effet, cette opération reflète la détermination du Haut Commandement à combattre la corruption et le banditisme au sein des forces de l’ordre, tout en poursuivant la guerre contre le crime organisé à l’échelle nationale.
Les autorités poursuivent leur enquête afin de déterminer l’étendue du réseau impliqué et de prendre les mesures nécessaires contre toute complicité au sein de la police. Le cas d’Ernst Jacques et de Gloria Pierre soulève des questions sur la sécurité des stocks d’armes au sein de la PNH et met en lumière les défis auxquels sont confrontées les autorités dans leur lutte contre la criminalité en Haïti.