Le Groupe des Employés pour la Rénovation de l’ONA (GER-ONA) a officiellement fait part de ses inquiétudes concernant les prélèvements inexpliqués effectués sur les cartes de débit des employés de l’Office National d’Assurance Vieillesse (ONA). Dans une lettre adressée à la Directrice Générale, Madame Marguerite Berthe Marescot, le GER-ONA souligne un débit de 5,000 gourdes effectué en septembre 2024, en dehors des normes administratives de l’institution.
GER-ONA considère cet acte comme une manifestation de corruption, évoquant des montants potentiellement colossaux à l’échelle de l’institution. Les employés, déjà confrontés à des difficultés économiques, demandent justice et compensation. Ils insistent sur l’importance d’une enquête approfondie et demandent une amélioration de leurs conditions de travail, y compris une augmentation de leur carte de débit à 20 000 gourdes par mois.
La lettre met également en évidence un climat de mécontentement croissant au sein de l’ONA. Depuis plusieurs mois, les employés dénoncent la gestion catastrophique et inacceptable de l’administration actuelle. Des mouvements de grève ont vu le jour à l’échelle nationale, renforcés par des accusations de corruption à l’encontre de membres de l’administration, dont le directeur financier, M. Frantz Lubin.
La gestion contestée de Mme Marescot a donné lieu à des actes de violence et à des désordres qui ont entraîné la fermeture prolongée du bureau central de l’ONA. Les salariés réclament non seulement des mesures immédiates pour remédier à la situation, mais aussi une restructuration de la direction de l’ONA, afin de rétablir la confiance au sein de l’institution.
GER-ONA demande aux plus hautes autorités judiciaires et administratives d’intervenir rapidement pour résoudre cette crise. Le groupe a également demandé au ministre de tutelle, Georges Wilbert Franck, d’accélérer l’audit financier et administratif de l’administration actuelle.
Dans un contexte où les employés de l’ONA s’organisent pour faire entendre leur voix, l’issue de cette crise reste incertaine. Les prochains jours seront déterminants pour savoir si l’administration prendra les mesures nécessaires pour apaiser les tensions et répondre aux revendications des employés.