L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a récemment tiré la sonnette d’alarme sur l’intensification de la crise sécuritaire en Haïti. Selon un rapport publié par l’organisation, quelque 40 000 personnes ont été contraintes de quitter leur domicile depuis le 11 novembre 2024, en raison de la montée en puissance des bandes armées dans plusieurs régions du pays.
Ces déplacements massifs, enregistrés sur une courte période, marquent une aggravation sans précédent de la situation sécuritaire. Les familles fuient les zones contrôlées par les gangs, où la violence, les enlèvements et les extorsions se multiplient. Dans certains cas, les victimes n’ont d’autre choix que de se réfugier dans des abris de fortune ou des espaces publics, ce qui accroît leur vulnérabilité à la faim, aux maladies et à l’insécurité.
L’OIM souligne une augmentation significative du nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays ces derniers jours, un indicateur de l’escalade rapide du conflit armé dans le pays.
Un appel à une réponse urgente
La crise des déplacés internes en Haïti s’ajoute à un contexte national déjà marqué par l’instabilité politique et la crise économique. Face à cette situation, l’OIM et d’autres organisations humanitaires appellent à une mobilisation internationale immédiate pour répondre aux besoins urgents des personnes affectées.
L’augmentation de la violence des gangs en Haïti illustre l’absence de contrôle effectif de l’Etat sur plusieurs régions du pays. Selon les experts, cette situation pourrait conduire à une déstabilisation encore plus importante si des mesures concrètes ne sont pas prises rapidement.
Des vies en suspens
Pour les milliers de personnes déplacées, l’avenir reste incertain. Beaucoup espèrent retourner dans leurs communautés, mais les perspectives de stabilisation semblent lointaines. En attendant, ces familles doivent faire face non seulement à l’insécurité, mais aussi à des conditions de vie extrêmement précaires.
Une fois de plus, la crise en Haïti interpelle la communauté internationale, soulignant la nécessité d’une action coordonnée pour rétablir la sécurité et soutenir les populations en détresse.