Le scandale de corruption à la Banque Nationale de Crédit (BNC) continue de secouer la sphère politique haïtienne et le parti Les Engagés pour le Développement (EDE) n’entend pas rester silencieux. Par l’intermédiaire de son Comité Directeur National (CDN), le parti a récemment adressé une demande explicite au Ministre de la Défense, Marc Antoine Berthier, l’invitant à ne plus participer aux réunions du Conseil des Ministres auxquelles assistent les trois membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) soupçonnés dans cette affaire de corruption.
Le parti EDE justifie sa position en invoquant l’article 2 du décret du 10 avril 2024 qui stipule que toute personne inculpée, poursuivie ou condamnée ne peut siéger au CPT. Selon ce décret, les responsabilités liées à la gouvernance nationale doivent être à l’abri de tout soupçon afin de préserver la confiance du public.
Pour l’EDE, un engagement en faveur de la transparence est essentiel au redressement du pays. « Nous ne pouvons tolérer qu’une institution aussi cruciale que la BNC soit entachée par des pratiques de corruption », a déclaré un membre du CDN du parti. En outre, l’EDE réitère son appel à une réforme radicale des institutions publiques afin de restaurer la crédibilité de l’Etat aux yeux de la population.
Cette demande place le ministre Marc Antoine Berthier dans une position délicate, car son retrait des réunions ministérielles pourrait créer des tensions au sein du gouvernement. Néanmoins, l’insistance du parti EDE souligne l’importance de l’éthique dans la gestion des affaires publiques.
Le pays suit de près cette affaire, en espérant que les actions entreprises contribueront à une justice exemplaire et à une gouvernance honnête.