La crise sécuritaire en Haïti est à nouveau au cœur des discussions internationales. Lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 prévue les 25 et 26 novembre 2024 en Italie, cette question sensible figurera en bonne place à l’ordre du jour. Cette information a été confirmée ce vendredi 22 novembre par le Département d’Etat américain, soulignant l’urgence de la situation dans le pays.
Anthony Blinken, secrétaire d’État américain, a l’intention de plaider la cause d’Haïti auprès des représentants des puissances les plus industrialisées du monde. La réunion sera également l’occasion d’aborder d’autres crises internationales, notamment l’escalade des tensions au Moyen-Orient, la guerre en Ukraine, les questions de sécurité dans la région indo-pacifique et la situation critique au Soudan.
Haïti est confronté à une insécurité galopante, marquée par l’influence croissante des bandes armées, des enlèvements en série et une détérioration générale des conditions de vie. Malgré les appels à l’aide du gouvernement haïtien et les résolutions adoptées par le Conseil de sécurité des Nations unies, les actions concrètes tardent à se concrétiser.
La mobilisation du G7 pourrait-elle marquer un tournant ? Si l’on en croit les précédentes réunions internationales, l’intérêt pour Haïti est souvent éphémère, noyé dans d’autres urgences mondiales. Cependant, la participation d’Anthony Blinken, déterminé à sensibiliser ses homologues à la crise, laisse espérer une prise de conscience et, peut-être, une action concertée.
Au-delà du cas d’Haïti, cette réunion permettra de tester la capacité du G7 à répondre aux nombreux défis sécuritaires du monde. Alors que l’attention est souvent focalisée sur des conflits très médiatisés comme la guerre en Ukraine ou les tensions au Moyen-Orient, les crises comme celle d’Haïti risquent de passer au second plan.
Les prochains jours seront cruciaux pour évaluer l’engagement réel de la communauté internationale en faveur d’Haïti. Si cette réunion permet d’identifier des pistes concrètes d’aide, elle pourrait redonner de l’espoir à une population trop longtemps plongée dans le désespoir. En revanche, l’absence de mesures significatives risque de renforcer le sentiment d’abandon ressenti par de nombreux Haïtiens.