Ce dimanche 20 octobre 2024, la localité de Solino a été le théâtre d’une nouvelle démonstration de force des bandits armés de la coalition « ViV Ansanm ». Suivant une tactique méthodique appelée « Kay pa kay, katye pa katye » (maison par maison, quartier par quartier), ces criminels ont décidé de prendre le contrôle de cette zone sensible, aggravant ainsi une situation déjà alarmante.
Le Premier Ministre Garry, le chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) et son Directeur Général, Rameau Normil, semblent incapables d’endiguer la vague de violence. Pourtant, il y a quelques semaines, Rameau Normil avait fermement annoncé la fin de la « récréation » pour les gangs, promettant des mesures drastiques pour rétablir l’ordre dans les quartiers sous le joug des criminels.
Les récentes manœuvres politiques du Premier ministre Garry, qui a réussi à s’emparer de cinq postes ministériels stratégiques, dont ceux du Plan et des Finances, n’ont manifestement pas permis d’enrayer l’emprise des gangs. Malgré les fonds alloués au renseignement et à la sécurité, le gouvernement de transition peine à reprendre la main face à un crime organisé de plus en plus audacieux.
Aujourd’hui, les citoyens s’interrogent avec angoisse : quand le calvaire du peuple haïtien face à ces criminels sans foi ni loi prendra-t-il fin ? Des quartiers populaires comme Solino continuent d’être abandonnés à leur sort, alors que les promesses de rétablissement de l’ordre tardent à se concrétiser. La transition politique, marquée par des luttes internes et une incapacité à neutraliser les gangs, laisse planer un climat d’incertitude sur l’avenir du pays.
Le peuple haïtien, épuisé par l’inaction des autorités, attend des réponses claires et des actions concrètes.