Ce jeudi 8 novembre 2024, les rues de Saint-Marc ont été le théâtre de manifestations de citoyens exaspérés. Ils n’ont pas hésité à exprimer leur désir de voir les autorités policières et judiciaires intervenir de manière décisive contre les gangs armés qui opèrent dans l’Artibonite, une région autrefois prospère et paisible. La présence du gang « Gran Grif » est devenue le symbole de cette insécurité grandissante. Ce groupe armé, bien implanté dans la région, sème la peur et l’inquiétude parmi les habitants de la Cité de Nissage Saget et des environs.
Les habitants de Saint-Marc en ont assez. Ils réclament des mesures fermes et immédiates pour mettre fin à ce climat d’insécurité. Leur mobilisation traduit leur ras-le-bol face à une menace qui, à ce jour, semble incontrôlable. Comment accepter que des gangs puissent continuer à imposer leur loi dans une ville où les citoyens n’aspirent qu’à vivre en paix ? Ces manifestations doivent envoyer un signal fort aux dirigeants du pays. Elles rappellent que le rôle de l’Etat est de garantir la sécurité de ses citoyens et de faire respecter la loi, faute de quoi c’est la population elle-même qui en subit les conséquences.
La question de l’insécurité en Haïti est loin d’être nouvelle, mais elle atteint aujourd’hui des sommets inégalés. Et l’Artibonite, autrefois surnommé le « grenier du pays », se retrouve aujourd’hui sous le joug de criminels qui contrôlent les routes, extorquent la population et sapent les efforts des agriculteurs et des commerçants locaux. A quand une réponse à la hauteur de la gravité de la situation ?
Les citoyens de Saint-Marc ne demandent pas l’impossible : ils demandent à l’Etat de faire son travail. Il est urgent que les autorités policières et judiciaires entendent cet appel et prennent les mesures nécessaires pour démanteler les gangs et rétablir l’ordre. Sinon, la situation risque d’empirer et les citoyens continueront à vivre dans la peur, dans leur propre pays, sur leur propre terre.