Dans le cadre de la crise migratoire haïtienne, un silence assourdissant règne au sein du Conseil présidentiel de transition (CPT). Ce dernier semble bien loin de défendre les droits fondamentaux des citoyens haïtiens, victimes d’un cynisme migratoire orchestré par la République dominicaine. L’attitude réservée de la CPT, et plus particulièrement de son président Leslie Voltaire, suscite des interrogations légitimes quant à son engagement réel dans ce dossier de première importance.
Voltaire, récemment nommé à la tête de cet organisme, n’a jusqu’à présent donné aucun signe d’une quelconque volonté d’affronter les autorités dominicaines. Sa présidence, qui aurait pu incarner un espoir de redressement, reste marquée par une attitude passive face à une situation urgente qui touche des milliers de compatriotes. La passivité du président du CPT Leslie Voltaire pourrait s’expliquer par ses liens étroits avec la République dominicaine, pays où il se rend fréquemment pour des raisons de santé. Ce fait apparemment anodin prend une dimension plus grave lorsqu’on constate que le président du Conseil semble plus proche des institutions dominicaines que des enjeux nationaux.
Le contexte haïtien est particulièrement alarmant, avec la fermeture prolongée de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH) depuis la nomination du Premier ministre Ariel Henry. Dans un pays où l’accès aux soins est une question cruciale, cette fermeture laisse un vide énorme. Pourtant, le Conseil présidentiel, censé orienter les grandes lignes de la politique nationale, n’a présenté aucun plan ambitieux pour redresser le secteur médical.
Cette inaction témoigne d’un réel décalage entre la réalité du terrain et les décisions prises par les autorités. Alors que le peuple haïtien est confronté à une détérioration drastique de ses conditions de vie, ceux qui devraient plaider en sa faveur, tant au niveau national qu’international, semblent détourner le regard.
Dans ce contexte, il est légitime de se demander si le Conseil présidentiel, sous la direction de Leslie Voltaire, est encore capable de jouer son rôle de garant des intérêts de la nation haïtienne. A l’heure où la voix d’Haïti devrait résonner avec force sur la scène internationale pour dénoncer les violations des droits de l’homme et la gestion chaotique de la crise migratoire, le silence du Conseil apparaît comme une abdication pure et simple de sa responsabilité.
La République de l’Abinader agit avec froideur et calcul, tandis que ceux qui devraient s’opposer à ses actions semblent plongés dans un silence complice. Combien de temps devrons-nous encore attendre pour qu’un véritable plaidoyer soit fait en faveur des Haïtiens marginalisés ?