Le Regroupement des Élus Locaux d’Haïti (RELH) tire la sonnette d’alarme sur la situation des collectivités locales qui se disent abandonnées et marginalisées par le gouvernement central. Dans une note rendue publique, le RELH accuse le gouvernement central de traiter les élus locaux comme des acteurs secondaires, alors qu’ils jouent un rôle crucial dans le développement national.
Les élus locaux dénoncent notamment le fait que les CASEC (Conseils d’Administration des Sections Communales) n’ont pas reçu de salaire depuis 22 mois. Ils réclament des actions concrètes pour remédier à cette situation précaire qui nuit à l’efficacité de leurs missions. « Nous travaillons sans ministre capable d’assumer ses responsabilités », déclarent-ils, ajoutant qu’ils sont à bout de souffle face aux défis auxquels ils sont confrontés.
Le RELH critique également l’actuel Premier ministre Garry Conille, estimant qu’il n’a pas la capacité d’apporter les changements nécessaires pour résoudre les multiples crises qui secouent le pays. Depuis son arrivée, l’insécurité aurait augmenté et des bandes armées auraient pris le contrôle de quartiers entiers, empêchant de nombreux enfants d’accéder à l’éducation. Les produits de première nécessité deviennent de plus en plus chers, alors qu’aucun plan stratégique n’a été mis en place pour pallier cette situation catastrophique.
Pour le RELH, le départ du Premier ministre est indispensable. Ils réclament un leader expérimenté et engagé dans la résolution des problèmes locaux. Le groupe est prêt à organiser une mobilisation de longue durée pour faire entendre sa voix et demande un changement radical dans la gestion des collectivités locales en Haïti.