L’Arcahaie s’est réveillée dans le silence pesant d’une commune traumatisée, 24 heures après la violente attaque perpétrée par le gang de Canaan le jeudi 10 ocyoy2024. La ville, autrefois animée par les activités quotidiennes de ses habitants, est aujourd’hui paralysée, incapable de reprendre son souffle après une nuit d’horreur.
Le bilan provisoire de l’attaque est sombre : quatre personnes ont perdu la vie, vingt véhicules ont été réduits en cendres et quatre maisons ont été entièrement brûlées. D’autres maisons ont été tellement endommagées qu’elles sont inhabitables. Les traces de destruction laissées par les assaillants ont forcé des centaines de familles à fuir leurs maisons, rejoignant ainsi la longue liste des personnes déplacées à l’intérieur du pays, déjà en augmentation dans tout le pays.
Dans la commune, l’inquiétude est palpable. Les habitants désemparés sont sur le qui-vive, craignant le retour des bandes armées. La crainte de nouvelles attaques a poussé les jeunes de l’Arcahaie à s’organiser pour se défendre. Des barricades de fortune et des patrouilles nocturnes ont été mises en place pour protéger ce qui reste de leur communauté.
Malgré cet élan de résistance, la situation reste incertaine. L’absence des forces de l’ordre, indispensables dans une telle situation, se fait cruellement sentir. Livrée à elle-même, l’Arcahaie se demande combien de temps encore elle devra subir cette violence avant qu’un semblant de paix ne revienne.
La paralysie actuelle ne représente pas seulement la suspension des activités économiques, elle reflète aussi la désolation d’une population prise en étau entre la peur et la volonté de survivre.