Les écoles de la commune de Cabaret, dans le département de l’Ouest, sont durement touchées par l’insécurité grandissante causée par les gangs. Selon Étienne Louisel France, directeur départemental du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), plus de 138 écoles ont dû fermer leurs portes suite aux récentes attaques du groupe armé « Taliban », en collaboration avec des membres du gang Village de Dieu. Ces attaques ont entraîné la destruction de certaines écoles et la suspension des cours dans d’autres.
Le climat d’insécurité engendré par ces groupes armés a paralysé non seulement les écoles de Cabaret, mais aussi celles de la commune voisine de l’Arcahaie, où plus de 220 écoles sont menacées de fermeture. Ces violences interviennent dans les 30 premiers jours de l’année scolaire, mettant en péril l’éducation de milliers d’enfants dans la région.
Malgré l’absence de mesures de sécurité concrètes, le ministère de l’éducation espère que les écoles rouvriront bientôt. Cependant, la situation reste complexe, de nombreux parents, élèves et personnels éducatifs ayant fui la région en raison de la violence croissante. Les autorités locales attendent une amélioration du climat de sécurité.
Dans d’autres régions du pays, comme Port-au-Prince et l’Artibonite, les écoles restent généralement ouvertes, bien que certaines aient été relocalisées ou temporairement fermées. Le MENFP continue de soutenir la réouverture des écoles, notamment par la relocalisation et la fourniture de matériel scolaire. Mais à Cabaret, la violence des gangs reste un obstacle majeur à la poursuite normale des études.