La population haïtienne attend avec impatience les détails précis de l’opération menée hier, dimanche 24 novembre 2024, contre le fief de Jimmy Cherizier, alias Barbecue, chef de gang et leader de la coalition » Viv Ansanm « . Cette offensive, menée dans la zone de Bas-Delmas, a mobilisé des unités spécialisées de la Police Nationale d’Haïti (PNH), avec l’appui stratégique de soldats kenyans déployés dans le cadre de la force multinationale.
Selon les premières informations, plus d’une dizaine de membres présumés de gangs ont été abattus au cours de l’opération. D’importants dégâts matériels ont également été enregistrés : un véhicule, une piscine et une maison, identifiée comme appartenant à Cherizier, ont été partiellement détruits.
Si l’intervention a constitué une démonstration de force de la part des autorités, elle a également soulevé un certain nombre de questions. Les habitants, las des années d’insécurité et de violence qui frappent le pays, réclament un bilan officiel et transparent. Les interrogations se multiplient également sur l’efficacité et l’impact à long terme de cette opération.
La mission kenyane, qui devrait jouer un rôle décisif dans le rétablissement de l’ordre en Haïti, est scrutée de près par l’opinion publique. Cette offensive, bien que saluée par certains comme une avancée, doit être suivie d’une action concertée pour éviter un retour à la violence dans ces zones sensibles.
Dans l’attente d’une déclaration officielle de la PNH, une partie de la population exprime un mélange d’espoir et de scepticisme, se demandant si cette intervention peut marquer le début d’un véritable changement ou s’il s’agit d’une action isolée, sans stratégie à long terme.
L’opération de dimanche illustre les défis colossaux auxquels sont confrontées les forces de l’ordre haïtiennes dans leur lutte contre les gangs. Le pays retient son souffle, attendant des réponses concrètes et des mesures durables pour rétablir la sécurité.