Une nouvelle affaire de détournement de fonds secoue l’Office de la Protection du Citoyen (OPC). Selon l’Organisation Citoyenne pour une Nouvelle Haïti (OCNH), quelque 16 millions de gourdes ont été indûment affectées à des per diem et à l’achat de billets d’avion pour des voyages qui n’ont jamais eu lieu entre 2022 et 2024. Ces irrégularités auraient eu lieu sous la direction de l’ancien Protecteur du Citoyen, Me Renan Hédouville.
L’OCNH, connu pour son engagement en faveur des droits de l’homme et de la transparence, demande aux autorités compétentes d’intervenir. « Ces actes de corruption sont commis au détriment du trésor public et de la mission de l’OPC, qui est censé défendre les droits des citoyens et non les détourner », déclare un représentant de l’organisation.
Ce scandale pose une fois de plus la question de la gestion des fonds publics en Haïti. Alors que le pays traverse une grave crise économique, ces révélations alimentent l’indignation de l’opinion publique et renforcent les appels à une lutte plus stricte contre l’impunité et la corruption.
Pour l’instant, Me Renan Hédouville n’a pas encore réagi publiquement à ces accusations. Les citoyens et les observateurs attendent avec impatience les résultats d’éventuelles enquêtes pour faire la lumière sur cette affaire qui ternit un peu plus l’image de l’OPC et de ses anciens dirigeants.
Quelles sont les prochaines étapes ?
L’OCNH souligne l’importance de traduire les responsables en justice et de mettre en place des mécanismes de contrôle rigoureux au sein des institutions publiques pour prévenir de tels abus. Mais la capacité des autorités judiciaires à mener des enquêtes crédibles reste également sujette à débat.
Cette affaire sera-t-elle le point de départ d’un nouvel effort contre la corruption en Haïti ou finira-t-elle, comme tant d’autres, dans l’oubli ? Seul l’avenir nous le dira.