L’insécurité chronique qui sévit en Haïti depuis des années appelle aujourd’hui des actions fermes et décisives. Parmi ces actions, la déclaration officielle de l’organisation « Viv Ansanm » comme groupe terroriste par l’Etat haïtien représente un tournant indispensable. Cette initiative, basée sur la résolution 60/288 de l’Assemblée générale des Nations Unies adoptée le 8 septembre 2006, fournirait à Haïti des outils essentiels pour renforcer sa lutte contre le fléau de la violence organisée.
Une réponse légale et stratégique à la menace terroriste
La reconnaissance de « Viv Ansanm » en tant qu’organisation terroriste activerait les sanctions prévues par les lois nationales et les conventions internationales sur la lutte contre le terrorisme. Cette classification placerait automatiquement ses membres hors du cadre légal, entraînant des mesures telles que la perte de leurs droits civiques et l’interdiction formelle de créer ou de participer à des partis politiques. De telles décisions enverraient un message clair : aucune tolérance ne sera accordée aux individus ou aux groupes qui portent atteinte à la stabilité du pays.
Un contrôle plus strict des médias
Cette déclaration limiterait également l’accès des membres de « Viv Ansanm » aux plateformes médiatiques nationales et internationales. Les interviews, souvent utilisées pour manipuler l’opinion publique ou diffuser des messages de propagande, leur seraient interdites, réduisant ainsi leur capacité à influencer ou intimider les populations.
Faciliter le soutien international
Dans un contexte où le terrorisme est une préoccupation mondiale, cette classification pourrait déboucher sur un soutien accru de la part de la communauté internationale. Les grandes puissances, régulièrement impliquées dans la lutte contre le terrorisme, seraient alors plus enclines à fournir des ressources logistiques, techniques et financières à Haïti. Cette coopération renforcerait la capacité de l’État haïtien à démanteler les réseaux criminels et à rétablir la sécurité dans le pays.
Un pas vers la restauration de l’autorité de l’Etat
Au-delà des mesures immédiates, la déclaration de « Viv Ansanm » comme organisation terroriste représente un pas symbolique important vers la restauration de l’autorité de l’Etat. Elle traduit la volonté des autorités de ne pas céder à des acteurs qui portent atteinte à la paix sociale et compromettent l’avenir du pays.
Il est temps que le gouvernement haïtien prenne cette mesure audacieuse. Déclarer « Viv Ansanm » groupe terroriste n’est pas une question de forme, mais une action décisive pour rétablir la sécurité, l’ordre et la dignité nationale. Le peuple haïtien, exaspéré par des années d’insécurité, mérite une réponse claire et déterminée.