Le 14 mars 2025, l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a lancé un avis de recherche contre Me Renan Hédouville, ancien Protecteur du Citoyen, pour de graves accusations : attribution illégale de marchés publics, abus de pouvoir, détournement de biens publics et entrave à la justice.
Malgré la gravité des accusations, deux mois plus tard, aucune avancée significative n’a été communiquée au public. Le silence des autorités sur cette affaire soulève des questions sur la volonté réelle de lutter contre la corruption au sein des institutions publiques.
Des organisations de la société civile telles que le Centre de Recherche et de Formation Économique et Sociale pour le Développement (CRESFED), la Plateforme des Organisations Haïtiennes de Droits Humains (POHDH) et Solidarité Fanm Ayisyèn (SOFA) avaient déjà dénoncé la gestion de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC) par Me Hédouville, pointant du doigt le népotisme et le favoritisme. Des allégations de détournement de fonds publics, notamment à travers des voyages fictifs et des per diem injustifiés, ont également été soulevées. 
Face à ces accusations, Me Hédouville a refusé de répondre aux convocations de l’ULCC, entravant ainsi le bon déroulement de l’enquête . Cette attitude soulève des questions sur l’efficacité des mécanismes de reddition des comptes et sur la capacité des institutions à faire respecter la loi, même lorsqu’il s’agit de hauts fonctionnaires. 
Il est impératif que les autorités compétentes prennent des mesures concrètes pour faire la lumière sur cette affaire. La justice doit être rendue, non seulement pour punir les responsables, mais aussi pour restaurer la confiance du peuple haïtien dans ses institutions. Le temps de l’impunité est révolu.
Le silence persistant autour du cas de Renan Hédouville est inacceptable. Il est temps que la justice suive son cours, sans entrave ni favoritisme.