Malgré les opérations policières et l’arrivée de la force multinationale, le gang Gran Grif reste actif et continue de semer la terreur dans la région de l’Artibonite. Dans la nuit de mercredi à jeudi, le groupe criminel a intensifié ses exactions, mettant en évidence l’incapacité des forces de l’ordre à stopper son avancée.
Une montée alarmante de la violence
Jeudi à l’aube, des hommes armés de Gran Grif ont incendié une station-service, aggravant une situation déjà critique pour la population locale. Ce dernier acte criminel fait suite à une série d’attaques survenues ces derniers jours. La veille, des habitants ont été tués et kidnappés par ces criminels, ce qui a poussé de nombreuses familles à se réfugier sur la place publique dans l’espoir d’échapper à la violence.
Sur la route nationale n°1, des attaques éclair sont régulièrement menées par le gang, qui frappe puis se replie rapidement sur sa base. Ce mode opératoire, qui rappelle la guérilla urbaine, met à mal la capacité de la Police Nationale d’Haïti (PNH) et des forces internationales déployées à rétablir l’ordre.
Un gang insaisissable
Malgré les pertes subies dans ses rangs, le chef du gang, Luckson Elan, maintient son emprise sur la région et défie ouvertement les autorités. Jusqu’à présent, la police n’a pas réussi à encercler son groupe, laissant planer une incertitude inquiétante sur l’évolution de la situation sécuritaire dans l’Artibonite.
La population, prise en étau entre la violence du gang et l’inaction des forces de l’ordre, vit dans une peur constante. Alors que l’insécurité ne cesse de croître, la question de l’efficacité des opérations de la PNH et de la force multinationale se pose avec de plus en plus d’acuité. Les habitants, livrés à eux-mêmes, attendent des actions concrètes pour mettre fin à la terreur imposée par Gran Grif.
La situation reste précaire et le spectre d’une intensification de la violence plane sur la région.