En Haïti, une seule loi règne : celle des gangs armés. Presque partout dans le pays, les bandes criminelles lancent des assauts répétés contre la population civile. Par milliers, des citoyens sont obligés de fuir leurs maisons.
Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, l’on peut voir un homme dénommé Frantzcy Meme, âgé de 37 ans, raconter ses péripéties à cause de la violence imposée par les bandits dans divers quartiers, en toute impunité.
« J’habitais à Fontamara. À cause des attaques meurtrières des bandits, j’ai dû fuir pour aller habiter à Frères. Là-bas, je n’ai pas connu de paix non plus. Les bandits m’ont chassé. Je ne veux pas laisser mon pays. J’aime mon pays. Je ne veux pas prendre les armes. Jamais je ne ferai allégeance aux gangs opérant à la solde d’Ariel Henry. Je suis un intellectuel. J’ai besoin d’un emploi », a clamé M. Meme au volant de sa voiture.
Son cas n’est pas singulier. C’est la situation dans laquelle sont jetés des milliers de citoyens qui ont été « déracinés » de leurs zones d’habitation. Presque chaque jour des déplacés forcés font entendre leur voix à travers les médias traditionnels et sociaux, mais les autorités concernées continuent de jouer la carte de l’indifférence.